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Ciel bleu ou calme avant la tempête ?

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ciel bleuEn ces jours de Carême 2020, nous pouvons profiter, pour la première fois depuis plusieurs dizaines d’années d’un immense ciel bleu, qui appartient tout entier aux oiseaux : ces jours-ci, nulle trainée de condensation d’aéronef ne zèbre plus l’azur infini du Créateur !

Ce ciel extraordinairement limpide pourrait nous porter à la plus grande quiétude.

Hélas, le confinement imposé un peu partout sur la planète nous rappelle que l’actualité n’est pas au beau fixe, et que tandis que nous attendons que nos vies reprennent le cours d’avant, se pourrait-il que, quelque part, un orage se prépare…

Encore 40 jours et Ninive sera détruite

C’est en ces termes que le prophète Jonas ira prêcher aux gens de Ninive (Jonas 3, 4), vraisemblablement du temps du roi d’Adad-Nerari III vers -800 (voir notre ouvrage sur le Signe de Jonas)

Pourtant, les Écritures et l’Histoire nous enseignent que Dieu ne fera pas subir à Ninive le sort de Sodome, qui était pourtant annoncé.
A t-il renoncé au châtiment à cause du décret du roi ? De la pénitence sincère de ses habitants ? Ou bien parce que Jonas, au contraire de Lot, n’a pas fui la région après son prêche mais est demeuré en vue de la ville ? La présence de ce juste a t-elle épargné la ville ?

Toujours est-il que Ninive sera pourtant bien finalement détruite…

Nous savons que la conversion de Ninive n’a été que de courte durée. Après le règne d’Adad-Nerari III, les Ninivites sont retournés à leurs idoles. Le Dieu Unique, qu’ils avaient craint un moment après avoir vu et entendu Jonas, a ensuite été relégué au rang de divinité secondaire, pour n’être que le dieu des écritures, appelé Nabu. Les 40 jours de pénitence n’ont donc pas levé la sanction prévue ; ils ont simplement accordé à Ninive environ deux siècles de répit. En effet, au cours de l’été -612, la capitale du puissant empire Assyrien tombera aux mains de ses ennemis, et la ville orgueilleuse qui terrifiait les royaumes voisins sera rasée.

La ville ne sera pas détruite par un phénomène cataclysmique à la manière de Sodome ou de la cité antédiluvienne de l’Altlandide, mais de la plus misérable des façons : elle sera simplement pillée par ses voisins mèdes et par des peuples qu’elle croyait avoir soumis à son autorité.

Finalement, tout s’est passé comme le pressentait le patriarche Tobit dans Tobie 14, 3-4:

Sur le point de mourir, il fit venir son fils Tobie, et lui donna ses instructions: « Mon fils, emmène tes enfants, cours en Médie, parce que je crois à la parole de Dieu que Nahum a dite sur Ninive. Tout s’accomplira, tout se réalisera, de ce que les prophètes d’Israël, que Dieu a envoyés, ont annoncé contre l’Assyrie et contre Ninive; rien ne sera retranché de leurs paroles. Tout arrivera en son temps. On sera plus à l’abri en Médie qu’en Assyrie et qu’en Babylonie. Parce que je sais et je crois, moi, que tout ce que Dieu a dit s’accomplira, cela sera, et il ne tombera pas un mot des prophéties. Nos frères qui habitent le pays d’Israël seront tous recensés et déportés loin de leur belle patrie. Tout le sol d’Israël sera un désert. Et Samarie et Jérusalem seront un désert. Et la Maison de Dieu sera, pour un temps, désolée et brûlée.

De même, voici plusieurs siècles que les mystiques de l’Église et les nombreuses apparitions de Notre-Dame en personne nous avertissent inlassablement du refroidissement de la foi, de l’assoupissement du clergé, et de la colère qui vient. L’incendie de Notre-Dame de Paris – qu’il ait été accidentel ou non – il y a juste un an, n’était-il pas un signe ? Et que penser de l’étonnant décès de Mélanie Panayitou, la soeur du chanteur George Michael, le jour de Noël dernier, exactement 3 ans après le décès de son frère, lui aussi mort un 25 décembre… ? La Providence voulait-elle attirer notre attention sur ce dernier Noël 2019 ? Le tube le plus connu de George Michael, sorti justement à Noël 1984, faisait explicitement référence au 25 décembre : c’était Last Christmas !, dont le refrain était en forme de reproche : « le dernier Noël, je t’avais donné mon coeur, mais tu l’as rejeté ». Le pseudonyme du chanteur faisait d’ailleurs référence à Georges et à Michel, deux fameux pourfendeurs de dragons.

Coïncidences ou signes à destination de ceux qui ont des yeux pour voir et des oreilles pour entendre ? Peut-être est-il plus que jamais temps de prendre au sérieux les paroles de Tobit : « que tout ce que Dieu a dit s’accomplira, cela sera, et il ne tombera pas un mot des prophéties ».

Pendant que l’on débat de l’origine du nouveau Coronavirus, de savoir s’il est le fruit d’une chauve-souris et d’un pangolin, ou s’il est une arme conçue en laboratoire pour que les puissants puissent finir de mettre les nations à genou et de rassembler dans leurs mains tout l’or du monde, on feint de ne pas voir que l’impensable est finalement possible. Malgré l’orgueil de notre société technologique, de notre science, de notre industrie, de nos démocraties… la guerre et la famine pourraient être à nos portes.

Serions-nous à la veille des malheurs annoncés par le prophète dans Ezechiel 38, 22-23?

Je le châtierai par la peste et le sang, je ferai tomber la pluie torrentielle, des grêlons, du feu et du soufre, sur lui, sur ses troupes et sur les peuples nombreux qui sont avec lui. Je manifesterai ma grandeur et ma sainteté, je me ferai connaître aux yeux des nations nombreuses, et ils sauront que je suis Yahvé.

Ou encore Ez. 38, 11- 12:

Tu diras: « je vais monter contre un pays sans défense, marcher contre des hommes tranquilles, qui habitent en sécurité. Ils habitent tous des villes sans remparts, ils n’ont ni verrous ni portes. » Tu iras piller et faire du butin, porter la main contre des ruines habitées et contre un peuple rassemblé d’entre les nations, adonné à l’élevage et au commerce, qui habite sur le nombril de la terre.

En effet, les puissants de l’ombre, qui croient pouvoir bénéficier pour eux-mêmes d’un nouvel ordre mondial et tourner à leur avantage l’épidémie en cours, sont eux-même les jouets du Seigneur, qui connaît leurs pensées.

Pourtant, eux-mêmes, dans leurs palais flottants ou au plus profond des bunkers, ne seront pas à l’abri de la tempête qui s’en vient. Toujours selon Ezechiel 39, 6 :

J’enverrai le feu dans Magog et sur ceux qui habitent des îles, en sécurité, et ils sauront que je suis Yahvé.

Profitons donc de la pénitence forcée que le Seigneur nous offre dans ce temps de Carême exceptionnel. Savourons, tant que la paix demeure et que les frigos sont pleins, ce ciel bleu, cet abandon à la Providence, ce plaisir de ne plus être importunés au téléphone pour une isolation à 1 euro, de pouvoir faire l’école à la maison pour instruire saintement nos enfants, et pour désirer plus encore que le Seigneur habite dans nos cœurs alors que le confinement nous prive cruellement de l’eucharistie.

Surtout, prions pour ces familles touchées par le deuil et supplions Notre-Dame, comme à Pontmain, afin qu’elle prie Dieu de nous épargner des maux bien plus grands.