Le Voyage au Bourg-St-Andéol, par le Docteur Francus, nom d’auteur du journaliste ardéchois Albin Mazon, est un ouvrage bien connu des bourguésans. Ecrit à la façon d’un récit de voyage, et publié en 1886, il est un trésor d’informations et d’anecdotes qui dépeignent la vie du Bourg au XIXe siècle.
Nous avons quelques exemplaires de la réédition de 1985 que vous pouvez commander sur ce site jusqu’à épuisement du stock.
Préface de l’édition de 1985 par Marie-Louise Messié :
En me demandant quelques lignes de présentation pour le Voyage au Bourg-Saint-Andéol, mademoiselle Mazon a voulu honorer la mémoire de mon père, Bourguésan de toujours, érudit, passionné d’histoire locale et directeur de la Revue du Vivarais pendant 34 ans. Comme moi, comme tous les Bourguésans de naissance ou d’adoption, il aurait été heureux de la publication de ce volume.
Avec le Voyage dans les Boutières qui vient de paraître et ce Voyage au Bourg-Saint-Andéol se continue la série des «voyages» du «docteur Francus» rééditée par son fils André Mazon, membre de l’Institut et professeur au Collège de France, puis par sa petite-fille Jacqueline Mazon. Ainsi tout Ardéchois pourra, dans peu d’années posséder la collection complète de ces charmants volumes parus à partir de 1878.
La vie d’Albin Mazon (né à Largentière en 1828) est trop connue pour qu’on y revienne ici. Rappelons seulement son passage à Bourg-Saint-Andéol où il fut pendant un an pensionnaire dans le collège fondé dès 1660 par monseigneur de Suze. Il avait alors dix ans et « ses plus charmants souvenirs sont pour le Rhône, ses lônes, ses oseraies, les bateaux à vapeur », les grands marronniers de la Perrière, le vallon de Tourne…
Tous ces lieux ont bien changé. Déjà en 1886 Mazjon, revenu au Bourg ne retrouve plus le vallon de Tourne de son enfance…
Et depuis, que de bouleversements ! Le bombardement américain du 15 août 1944, qui coûta la vie à cent soixante Bourgué-sans, a anéanti beaucoup des monuments décrits par l’auteur; le pont de 1830 a été remplacé ; les marronniers ont été coupés ; les bateaux ne passent plus sur le Rhône, détourné par le canal Donzère-Mondragon ; et la sauvage colline du Laoul est couverte de villas modernes…
Mais revenons en 1886, à ce « voyage» d’Albin Mazon au Bourg. Depuis 1870 environ, quand il pouvait quitter son bureau de l’agence Havas à Paris, il parcourait le département souvent à pied, parfois en char à bancs, ou même à dos de mulet – causant avec les autochtones, recueillant les légendes du pays, cernant l’histoire, fouillant les archives. Il en résulte des des dizaines de monographies locales, de notices biographiques, brochures diverses (on a compté 186 titres) et surtout ces voyages reconstituant l’atmosphère du temps, les luttes politiques, évoquant des personnalités locales, des sites et monuments aujourd’hui disparus (la grande Tour, le ravin de Tourne à Bourg-Saint-Andéol) et nous contant des faits par lui sauvés de l’oubli. Ce volume nous initie par exemple au mode d’extraction de la chaux comme à l’organisation ouvrière à Lafarge au siècle dernier, et il contient surtout de précieuses pages sur la batellerie, descriptions précises des bateaux, des attelages, des habitudes des mariniers : « un des plus beaux chapitres qu’ait écrits Mazon », dit Louis Pize.
La présente réédition ne se contente pas de reproduire intégralement le texte de 1886. Comme dans les volumes précédents, elle l’éclaire et le complète par des mises à jour que la marche du temps a rendues nécessaires, par des précisions intéressantes (corrections dues à l’auteur lui-même, trouvées dans ses papiers ; références aux historiens vivarois plus récents) ; ensuite, par une étude spécialisée sur l’un des sujets abordés ; enfin, par des notices sur les auteurs cités dans le livre, et quelques illustrations.
L’œuvre d’Albin Mazon ne se limite pas à ces Voyages au style familier, spontané et rapide, signés « Docteur Francus ». Il fut aussi un historien de qualité, avec quelques travaux encore plus documentés et approfondis, d’une érudition plus serrée : Histoire de Largentière, Notes sur l’origine des églises du Vivarais, Histoire de Soulavie (ouvrages signés Albin Mazon) ; Les huguenots du Vivarais (sous le nom de « Dr Francus »). Merci à mademoiselle Mazon de nous avoir rendu plus accessibles les Voyages du « Docteur Francus ». Souhaitons maintenant de voir bientôt réédités aussi les autres ouvrages principaux d’Albin Mazon, qui sont importants et tous épuisés. Le grand public, gourmand d’histoire locale, en serait heureux, et les historiens et chercheurs, déjà familiers du « Fonds Mazon » aux Archives de l’Ardèche, trouveraient là une mine de renseignements. Ainsi, grâce aux descendants d’Albin Mazon, serait prolongée, au bénéfice de nouvelles générations, cette connaissance du terroir ardéchois qui fut l’œuvre de sa vie.
Marie-Louise MESSIE
Couverture souple, dos carré collé,
illustrations intérieures en noir & blanc.
Format 19,5 x 12,5 cm
395 pages environ
36 € + participation aux frais de port France métropolitaine
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