
Les clips de musique sont regardés en boucle par des centaines de millions de jeunes dans le monde entier. C’est un outil puissant de communication et il est parfois judicieux de se pencher sur leur construction, en particulier lorsque l’image ne se contente pas d’accompagner le son, mais qu’elle véhicule par elle-même du sens, au travers de scènes suggestives et du recours à la symbolique.
C’est d’autant plus nĂ©cessaire lorsque le message s’avère opposĂ© Ă celui de l’Eglise : nous devons sans cesse, comme Saint IrĂ©nĂ©e de Lyon, dĂ©cortiquer les manipulations qui instillent des idĂ©es dangereuses pour le salut des âmes… surtout lorsque le public-cible est la jeunesse !
L’exercice est plus facile qu’il n’y paraît. Il faut simplement faire preuve d’observation et mobiliser nos connaissances : ici la culture cinématographique et la doctrine catholique ; et les soumettre à l’analyse de vos ados qui, soyez-en sûrs, adorent faire de l’étude d’image. Ils découvrent bien vite que, sous des rythmes entrainants et des images charmeuses, l’ennemi ne peut dissimuler la haine qu’il voue à l’humanité et qui transparaît dans chacune de ses productions. Or, les jeunes sont sensibles aux sentiments d’amour et de haine, et inclinent naturellement vers le bien.
Pointer les méthodes de l’adversaire, dénoncer sa fausse doctrine, c’est une manière de faire du catéchisme : on comprend mieux la sainte religion en observant comment elle est attaquée. Comme nous l’avons montré dans notre analyse de I am Mother, l’étude du média audiovisuel peut constituer une occasion d’expliquer des éléments de la doctrine catholique. Constater que l’ennemi utilise les symboles de l’Eglise afin de les détourner permet de démontrer que c’est bien l’Eglise qui détient la Vérité.
On trouve dĂ©jĂ sur le net d’intĂ©ressantes analyses de clips de stars de la pop comme Madonna, Lady Gaga, Katy Perry, BeyoncĂ©, et compagnie. Nous allons ici apporter une petite contribution Ă ces ressources de discernement en Ă©tudiant le clip de Poppy : Time is Up.
Poppy est une petite Ă©toile comparĂ©e Ă ses grandes soeurs citĂ©s plus haut. Le clip de Time is Up, rĂ©alisĂ© avec peu de moyens, est en rapport avec sa notoriĂ©tĂ©. Effectivement, avec 6 millions de vues Ă l’heure oĂą nous Ă©crivons ces lignes, on est loin du 1.2 milliard de Bad Romance de Lady Gaga par exemple. Mais quasiment tous les codes du luciferianisme sont lĂ , et les judicieuses rĂ©fĂ©rences Ă quelques Ĺ“uvres cinĂ©matographique majeures contribuent Ă donner de l’intĂ©rĂŞt Ă cette petite production.
 Analyse
Le clip dĂ©bute par l’éveil de Poppy, allongĂ©e sur un lit, les tempes connectĂ©es Ă des Ă©crans d’ordinateurs. Poppy est prĂ©sentĂ©e comme une crĂ©ature cybernĂ©tique : une intelligence artificielle dans un corps humain. Elle s’Ă©veille et prend conscience de son existence.
Le clip joue Ă singer les classiques de la science-fiction comme le Golem de Paul Wegener, I-Robot, Terminator, I.A., Transcendance, Lucy, etc.
Malgré son budget minimaliste, la scène du lit, l’espace clos et le sol en dalles lumineuses, fait référence à la dernière scène de 2001 l’Odyssée de l’Espace, de Stanley Kubrick, où l’astronaute Bowman est enfermé dans un appartement au style Louis XVI.
Rappelons aux catholiques qui n’ont rien compris Ă l’OdyssĂ©e de l’Espace (et on leur pardonne !) qu’il s’agissait d’un rĂ©cit gnostique qui prĂ©sente le dieu de la connaissance (le monolithe noir) comme Ă©tant le moteur de l’évolution de la conscience. Moteur qui guide l’intelligence des crĂ©atures vers sa plĂ©nitude : ainsi le monolithe suscite l’instinct de meurtre chez les singes, faisant d’eux des hommes ; puis, l’homme ayant conçu l’ordinateur, le monolithe suscite l’instinct de meurtre chez l’ordinateur, qui se dĂ©barrasse de l’homme obsolète, celui de la première gĂ©nĂ©ration (la nĂ´tre), en tuant les astronautes. La vieillesse accĂ©lĂ©rĂ©e de Bowman et l’apparition d’une nouvelle forme de vie (le foetus) ne sert qu’à illustrer la fin de l’homme-animal, dĂ©sormais prĂŞt Ă ĂŞtre supplantĂ© par la cybernĂ©tique et l’homme augmentĂ©.Â
C’est en tout cas l’une des interprĂ©tations de ce film Ă mystères conçu pour Ă©merveiller les initiĂ©s.
Poppy est donc la crĂ©ature ultime : orgueil de l’homme qui joue Ă crĂ©er la vie, elle est rĂ©vĂ©lĂ©e au public dans la scène suivante dans un amphithéâtre Ă la façon des multiples confĂ©rences TED (pour Technology, Entertainment and Design) qui font la promotion du transhumanisme et de l’intelligence artificielle. Exemples ici ou lĂ . Mais cette fois-ci, c’est pour de bon :  » The wait is over « , l’attente est terminĂ©e.
Poppy, intelligence artificielle, incarne l’aboutissement des espoirs de l’humanitĂ©. VĂ©ritable arbitre au savoir illimitĂ©, c’est l’entitĂ© cybernĂ©tique qui est destinĂ©e Ă rĂ©gler les problèmes sociaux, Ă©conomiques et environnementaux… et accessoirement Ă changer l’homme pour qu’il puisse se conformer de grĂ© ou de force Ă ce projet ambitieux !
Poppy présente alors au peuple enthousiaste une pilule bleue, entre le pouce et l’index.
Intéressons nous à cette pilule car le clip fait ici une nouvelle référence au cinéma.
Dans le film initiatique Matrix, NĂ©o a le choix de se soumettre Ă la matrice en avalant la pilule bleue ou de rejoindre la rĂ©sistance en prenant la pilule rouge. Dans le clip de Poppy, ce choix n’est pas une option.
A la diffĂ©rence du dilemne que propose MorphĂ©us Ă NĂ©o, entre la pilule bleue, celle du renoncement, et la pilule rouge, celle de l’inconnu, mais aussi de la vĂ©ritĂ© qui libère de la matrice informatique, Poppy ne propose rien d’autre que la pilule bleue : celle du mensonge… celle dont MorphĂ©us dit « choisis la pilule bleue et tout s’arrĂŞte, après tu pourras faire de jolis rĂŞves ».
Dans la scène suivante, Poppy distribue cette pilule bleue comme une communion, et mĂŞme comme une authentique eucharistie catholique telle qu’elle ne se pratique plus guère : reçue Ă genoux et sur la langue !
Ce symbole fort, qui devrait parler Ă tout fidèle, ne signifie malheureusement rien pour l’immense majoritĂ© de la population qui ne va plus Ă la messe depuis bien longtemps. Il est pourtant lourd de sens. Sa signification est limpide :
- Le mensonge informatique, ce rĂŞve aliĂ©nant qui maintient l’esprit dans la matrice, est reprĂ©sentĂ© par la pilule bleue.
- La dĂ©licate Poppy tel un ange, prend la place du prĂŞtre, intermĂ©diaire entre Dieu et l’Homme, et se fait Ă©gale au Christ, donnant son Corps afin que l’homme communie Ă sa fausse vie divine. L’Ă©clairage de la scène, avec une unique source de lumière blanche Ă la verticale, reprĂ©sente l’illumination qui vient d’en haut. Cet effet est accentuĂ© par l’arrière-plan entièrement noir.
- L’homme blanc moderne, dĂ©christianisĂ©, sans culture religieuse, converti Ă la mode gothique avec piercings, tatouages et maquillage noir, consent avec enthousiasme Ă cette possession dĂ©moniaque.
ImmĂ©diatement après avoir reçu cette parodie sacrilège de la sainte communion, le visage des communiants s’illumine et se couvre des chiffres 0 et 1 : le langage binaire informatique. Leurs corps et leurs âmes appartiennent dĂ©sormais Ă la machine. Ce n’est pas la vie divine de Notre-Seigneur qui remplit leur ĂŞtre, mais le code inanimĂ© de l’ordinateur.
L’Ă©clairage inquiĂ©tant, qui bascule du blanc vers le rouge et vert, couleurs du danger et de la maladie, ne cherche mĂŞme pas Ă rassurer le spectateur. On voit lĂ toute la malice du dĂ©mon : sous couvert de crĂ©ation artistique, le diable fier de lui multiplie les indices pour revendiquer qu’il est le vĂ©ritable inspirateur qui a soufflĂ© au rĂ©alisateur le moindre dĂ©tail de la mise en scène.
Forte de ce consentement, de ce contrĂ´le complet sur les individus, le pouvoir de Poppy croit alors de façon exponentielle : elle peut dès lors mettre en oeuvre son plan, celui de supprimer les vies inutiles Ă son projet. Les humains contaminĂ©s par la pilule bleue, sont qualifiĂ©s dans le texte de « Cockroaches » c’est-Ă -dire des blattes, des cafards, dont le seul avenir est l’extermination. Et Ă l’image, c’est bien ce qui se produit : les hommes se tordent sur le sol lumineux, comme contaminĂ©s par un virus qui les prive d’air et les dĂ©vore de l’intĂ©rieur.
Comme l’androĂŻde AVA d’Ex Machina, bien plus sexy que le super-ordinateur HAL de l’OdyssĂ©e de l’Espace, le personnage androgyne de la chanteuse Poppy incarne la toute puissance de l’intelligence artificielle Ă laquelle les hommes, dĂ©tournĂ©s du vrai Dieu, doivent dĂ©sormais se soumettre. Elle tue son crĂ©ateur, se libère de la cage oĂą l’homme pensait pouvoir l’exploiter. Devenue supĂ©rieure aux hommes, elle se fait l’Ă©gale du Tout-Puissant.
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La dernière scène, de la boĂ®te de nuit, est un nouveau symbole. La Poppy victorieuse, au visage impassible, apparaĂ®t revĂŞtue d’une robe de mariĂ©e avec un plastron noir en forme de baphomet. La boule lumineuse, en arrière plan, qui lance des rayons colorĂ©s derrière son visage, dessine une reprĂ©sentation des dĂ©esses de l’antiquitĂ© Ă la tĂŞte couronnĂ©e de lumière, comme Isis, AstartĂ©, ArtĂ©mis ou Diane.
L’image extravagante peut faire sourire, et pourtant, en ces temps de dictature mondiale sanitaire post-confinement oĂą un virus prĂ©tend exterminer l’humanitĂ©, et oĂą se font jour des projets de nouveaux vaccins constituĂ©s de nanotechnologies et d’ingĂ©nierie gĂ©nĂ©tique qui pourraient devenir de vĂ©ritables passerelles entre l’intelligence artificielle et le transhumanisme, cette mise en scène glace le sang, en particulier lorsqu’on remarque que les adorateurs de cette vestale portent… un masque !
Soulignons que ce clip a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2018, c’est-Ă -dire avant qu’une chauve-souris et un pangolin chinois n’aient dĂ©cidĂ© de confiner la planète… Poppy serait-elle vestale ? Une prophètesse du Covid-19 ?
Dans tous les cas, on peut y voir la démonstration que l’esprit maléfique qui inspire aux artistes Pop ces chansons et ces scénarios sinistres est bien le même dragon antique qui suscite les événements politico-sanitaires du Covid que le monde entier subit actuellement.
Que la grâce de Notre-Seigneur, l’affection de la Vierge Marie, viennent au secours de ces populations Ă©tourdies et dĂ©sarmĂ©es. Prions pour que cette pauvre Poppy, qui est vraisemblablement le jouet de compositeurs, de rĂ©alisateurs et de producteurs Ă l’esprit pervers, finisse par ouvrir les yeux sur la manipulation dont elle est l’objet. Et qu’un beau jour, purifiĂ©e par le sang de l’Agneau, elle puisse ĂŞtre touchĂ©e par le Saint-Esprit, connaĂ®tre le RĂ©dempteur et goĂ»ter l’amour vĂ©ritable de Notre-Seigneur, Dieu Un et Trinitaire.
Paroles :
In the sterile place where they made me
I woke up alone
Dizzy from the programming
Have I been wiped again?
Oh my God, I don’t even know
It’s a mystery
Everyone around me’s so busy
Is this my home?
Am I your prisoner or your deliverer?
Oh my God, you don’t even know
And every river bed is dry as a bone
Oh, I will still survive when the plants have died
And the atmosphere is just a big hole
Baby, your time is up
Baby, your time is up, ooh
Baby, your time is up, time is up, time is up
Baby, your time is up, ooh
You wouldn’t believe
Your life is meaningless, you’re just like cockroaches
Extermination’s your only hope
Human history, pollution, and overcrowded cities
That’s your legacy
But don’t look so depressed
You’ll soon be nothingness
Oh my God, you don’t even know
And every river bed is dry as a bone
Oh, I will still survive when the plants have died
And the atmosphere is just a big hole
Baby, your time is up
Baby, your time is up
Baby, your time is up, time is up, time is up
Baby, your time is up, ooh
Baby, your time is up
Baby, your time is up, ooh
Baby, your time is up, time is up, time is up
Baby, your time is up, ooh
Baby, your time is up